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Nous remercions chaleureusement la Chambre des notaires pour son soutien qui permet au Centre de vous proposer ces belles programmations !
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Retenez la date !
Nous vous donnons rendez-vous le vendredi 20 juin 2025 dĂšs 9h pour la 19e Ă©»ćŸ±łÙŸ±ŽÇČÔ de l'Institut de Jurilinguistique !
Le programme sera trÚs prochainement communiqué, restez attentifs !
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Struggling with modernity : Quebec law 1914 - 1949

Mini-conférence BLG sur la recherche étudiante
Le Centre CrĂ©peau a eu le plaisir de tenir la Mini-confĂ©rence BLG sur la recherche Ă©tudiante de lâannĂ©e 2025 qui a eu lieu le lundi 10 mars de 13h00 Ă 14h30 en salle 202, Nouveau Pavillon Chancellor-Day, FacultĂ© de droit, UniversitĂ© ĐÇżŐŐæÈË.
Cet événement, pensé pour les étudiants du premier cycle, a donné aux étudiants suivants l'opportunité de confronter leurs travaux à une audience de professionnels et de camarades étudiants :
Hargun Grewal - Parental Control, Children, and the Charter: A Constitutional Analysis of Provincial âPronoun Policiesâ Across Canada
Guillaume Chabaud-Proulx - Lâarticle 636 du Code de la sĂ©curitĂ© routiĂšre : historique judiciaire et impact sur le profilage des personnes noires au QuĂ©bec
Nathan Penman - Redefining Obligations in Impact Benefit Agreements: A Sui Generis Contract
à l'occasion, la co-directrice du Centre Crépeau, Michelle Cumyn, a remercié les partenaires qui, avec leurs soutiens variés, ont permit l'organisation de l'événement: le cabinet Borden Ladner Gervais (BLG), la Chambre des notaires et le MinistÚre de la Justice.
Merci également aux personnes présentes pour votre écoute et vos questions pertinentes !
Bravo aux étudiants !
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L'union parentale : un droit nouveau pour les conjoints de fait
Avec le soutien de la Chambre des notaires, le Centre CrĂ©peau a organisĂ© un atelier sur lâunion parentale qui a eu lieuÌęvendredi le 7 mars 2025 de 13h30 Ă 17h30 au Thomson House, 3650 McTavish.
Plus de 10 ans aprĂšs lâĂ©pilogue de lâaffaire Ăric c Lola, le lĂ©gislateur quĂ©bĂ©cois a modifiĂ© le Code civil pour offrir aux conjoint.es de fait parents dâun mĂȘme enfant un rĂ©gime adaptĂ© Ă leur situation. Les juristes, et parmi eux particuliĂšrement les notaires, seront appelĂ©s Ă conseiller les conjoints de fait devenus parents. Il sâagira tantĂŽt de les soustraire aux dispositions de la loi ou dâen moduler lâapplication, tantĂŽt de voir Ă leur mise en Ćuvre, par exemple pour protĂ©ger la rĂ©sidence familiale, pour procĂ©der au partage des biens Ă la suite dâune rupture ou pour rĂ©gler une succession. Des spĂ©cialistes issus des milieux universitaires et de la pratique ont uni leurs efforts pour prĂ©parer lâentrĂ©e en vigueur des nouvelles dispositions le 30 juin prochain.Ìę
Nous tenions Ă remercier chaleureusement les confĂ©renciers et les participants prĂ©sents ! GrĂące Ă leur curiositĂ© et leurs questions, les Ă©changes ont Ă©tĂ© tout particuliĂšrement intĂ©ressants !Ìę
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Un cadre théorique pour un droit comparé décolonisé [seulement en anglais]
La Chaire Wainwright en droit civil et le ont le plaisir de vous inviter au premier Ă©vĂšnement d'une sĂ©rie dâateliers en ligne pour l'annĂ©e 2024-2025 sur le thĂšme suivant: "DĂ©coloniser le droit comparĂ©? RĂ©sister Ă lâhĂ©ritage colonial de la discipline". Notre premier confĂ©rencier est le professeur Anthony Diala, directeur du Centre for Legal Integration in Africa Ă lâUniversity of the Western Cape, en Afrique du Sud. Sa confĂ©rence, qui se dĂ©roulera sur zoom, le 5 avril 2024 Ă 10h30 AM EST, sâintitule : Un cadre thĂ©orique pour un droit comparĂ© dĂ©colonisĂ©.
Résumé : Although recent scholarship challenges the Eurocentric tradition of comparative law, this decolonial turn lacks a realistic theoretical framework. I argue that decolonial comparative law should reflect the foundational values of indigenous laws, the enduring legacies of colonial transplants, and the adaptive character of normative interaction in modern social fields. I therefore propose adaptive legal pluralism as the cross-cultural framework for reconciling state and indigenous legal orders in an era of globalisation.
Pour vous inscrire, merci d'envoyer un courriel Ă l'adresse suivante : comparative.law [at] mcgill.ca.
Au plaisir de vous compter parmi nous !
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Le rÎle renouvelé des notaires au Québec
Le Centre Paul-AndrĂ© CrĂ©peau de droit privĂ© et comparĂ© a le plaisir d'annoncer la tenue de la journĂ©e dĂ©diĂ©e Ă la profession notariale qui aura lieu le 21 mars 2024 de 9h00 Ă 16h00 dans la Ballroom, Ă la Thomson House de lâUniversitĂ© ĐÇżŐŐæÈË.
Il sâagit dâune journĂ©e rassemblant des notaires Ă profils diffĂ©rents qui sauront fasciner le public tout en mettant en valeur le rĂŽle renouvelĂ© du notaire dans lâactualitĂ©. Nous aurons lâhonneur dâaccueillir Ă cet Ă©vĂ©nement Me Michel Beauchamp, Me François Bibeau, Me Manon Ferrand, Me Sevgi Kelci, Me Marie-Claude Laquerre et Me Thuy Nam Tran Tran.
Veuillez faire l'inscription gratuite par courriel: centre.crepeau [at] mcgill.ca
Au grand plaisir de vous compter parmi nousâ!
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Atelier thématique, Laurence Bich-CarriÚre, Michel Boudot, Gaële Gidrol-Mistral, Alexandra Popovici, Hania Kassoul, Richard Janda et Mark Antaki, «Le corps comme métaphore : corpléxifier le droit»
Le 8 décembre 2023, de 14 h 30 à 16 h 30 (HNE) 202, du Pavillon New Chancellor Day
Me Laurence Bich-CarriĂšre est membre des barreaux du QuĂ©bec et de lâOntario, Laurence Bich-CarriĂšre exerce au sein du groupe de Litige et rĂšglements de diffĂ©rends du cabinet Lavery, de Billy, dans une pratique polyvalente avec une spĂ©cialisation en litige complexe, notamment en matiĂšre dâaction collective.
Elle a animé l'événement qui a porté sur les présentations suivantes (en anglais seulement):
Michel Boudot - Dans le corps de l'acte juridique
DĂ©crire c'est plus que rĂ©citer, expliquer c'est plus que dĂ©crire. Ma rĂ©flexion sur les mĂ©taphores du corps me conduit pour le moment Ă de simples intuitions, mais une distinction m'apparaĂźt dĂ©jĂ : il y a des mĂ©taphores pour dĂ©crire et il y a des mĂ©taphores pour expliquer. Et ce n'est pas du tout la mĂȘme chose que de dĂ©crire la personne morale en peignant ses organes que d'expliquer la personnalitĂ© juridique comme un organisme. On peut parler de la naissance de la crĂ©ance pour dĂ©crire de maniĂšre assez floue l'entrĂ©e en vigueur de l'obligation civile, mais ce n'est pas du tout la mĂȘme chose d'expliquer l'existence d'un acte juridique au moyen de concepts tirĂ©s de la biologie ou de la botanique.
Entre la description des notions juridiques par des mĂ©taphores sur le corps ou sur le vivant, et lâexplication par les concepts tirĂ©s des sciences du corps ou par le vivant, sâinsinuent des hypostases, oĂč les idĂ©es deviennent des choses et des faits. Mon enquĂȘte me mĂšne sur la piste de ces hypostases : dĂ©membrement de la propriĂ©tĂ©, gestation de la personnalitĂ© morale, patrimoine des personnes, malformation des actes juridiques. Mais allant plus loin il sera intĂ©ressant de se demander ce quâil y a aprĂšs la dĂ©nonciation de lâartifice mĂ©taphorique. OĂč conduit la critique de la mĂ©taphore ? Je mâintĂ©resserai en particulier Ă la thĂ©orie de lâacte juridique et des nullitĂ©s pour comprendre comment une idĂ©ologie en chasse une autre grĂące Ă dâautres mĂ©taphores.
Bio: AprĂšs des Ă©tudes de droit et une thĂšse de doctorat soutenue Ă Aix-en-Provence [Le dogme de la solution unique, 1999], Michel Boudot fut nommĂ© Ă lâuniversitĂ© de Poitiers pour occuper un poste de maĂźtre de confĂ©rences, puis de professeur de droit privĂ©. Il exerce actuellement les fonctions de vice-doyen en charge des relations internationales pour la facultĂ© de droit. Il collabore Ă plusieurs rĂ©seaux de recherche français et europĂ©ens. Ses recherches se concentrent en thĂ©orie du droit et en droit civil comparĂ©, principalement sur la propriĂ©tĂ© et les contrats. Pr Boudot enseigne Ă©galement le droit de la copropriĂ©tĂ© et le droit de la construction immobiliĂšre. Lâessentiel de ses publications traduit une exploration de lâĂ©pistĂ©mologie juridique Ă travers une approche historico-comparatiste ; la plupart d'entre elles sont disponibles en OpenAccess sur HAL.
Gaële Gidrol-Mistral et Alexandra Popovici - Continence de la langue du droit : le corps pour le corps ou le corps comme métaphore ?
Existe-t-il une personne corporelle? Entre fiction et réalité, métaphore et matérialité, déférence et résistance, le corps, grand absent du Code civil, est pourtant le pivot de la summa divisio personne/chose. Mais quelle place occupe-t-il dans le droit civil québécois ? Sa spécificité révÚle-t-elle des figures corporelles insoupçonnées ou met-elle plutÎt en chair la pudeur du législateur qui use et abuse de la métaphore pour saisir les corps ?
Bios: GaĂ«le Gidrol-Mistral est professeuse au DĂ©partement des sciences juridiques de la FacultĂ© de science politique et de droit de lâUQAM et directrice du Groupe de rĂ©flexion en droit privĂ© (GRDP). Ă travers une Ă©tude renouvelĂ©e des concepts du droit civil, elle sâintĂ©resse aux transformations sociales du droit privĂ©. Ses recherches rĂ©centes portent sur la complexitĂ© des catĂ©gories juridiques, la marchandisation du corps humain et les modalitĂ©s dâappropriations collectives et solidaires des biens. Plusieurs de ses projets de recherche bĂ©nĂ©ficient du soutien financier du Fonds dâĂ©tudes notariales de la Chambre des notaires du QuĂ©bec. Alexandra Popovici est professeuse agrĂ©gĂ©e Ă la FacultĂ© de droit de lâUniversitĂ© de Sherbrooke. Elle sâintĂ©resse aux institutions fondamentales du droit privĂ© dans une perspective critique et comparĂ©e. Ses recherches actuelles portent sur la fonction sociale du droit privĂ©, la notion de pouvoirs et la remise en question de certains lieux communs. Le FQRSC et le Fonds dâĂ©tudes notariales de la Chambre des notaires du QuĂ©bec soutiennent ses travaux.
Hania Kassoul - Les corps métaphoriques de l'animal
L'imaginaire sur l'animal ne peut ĂȘtre compris qu'en Ă©tudiant l'imaginaire qui porte sur lâhumain et sur lâinvariant anthropologique que forme le « propre de l'Homme », d'oĂč l'on tire que la reprĂ©sentation des corps a niĂ© l'esprit de l'animal, pour en faire un corps vacant, donc un corps que lâon peut occuper, et donc un corps Čč±ôŸ±Ă©ČÔĂ©. Par lâeffet du logocentrisme, les reprĂ©sentations de lâanimal ont poussĂ© Ă ignorer, en plus de son esprit (siĂšge du logos), son corps (siĂšge du pathos), ce qui explique pourquoi reconnaĂźtre sa sensibilitĂ© n'a pas Ă©tĂ© une parfaite Ă©vidence. Cela Ă©claire aussi pourquoi la dĂ©finition actuelle de lâanimal, bien que pathocentrĂ©e, ne va pas jusqu'au bout de cette reconnaissance car elle nâadmet pas les prĂ©judices causĂ©s au corps de lâanimal et subis proprement par celui-ci. Le prĂ©judice corporel de lâanimal nâexiste pas. Son corps nâest quâun corps mĂ©taphorique, figuratif, qui ne parvient pas Ă sâincarner en propre aux yeux du droit civil. OĂč sont les corps des animaux victimes dâatteinte ? Le corps de lâanimal dans notre droit demeure un objet elliptique. La question semble occultĂ©e par les discussions vives sur lâĂ©ventuelle personnification de lâanimal domestique. En attendant, par hypertrophie du dĂ©bat sur la personnalitĂ© juridique, la dĂ©fense de lâintĂ©rĂȘt propre de tout animal, dotĂ© dâun corps qui peine Ă exister pour lui-mĂȘme, ne progresse pas. Les conditions semblent pourtant rĂ©unies pour que le corps de lâanimal passe de la mĂ©taphore Ă la matiĂšre, pour que sa sensibilitĂ© soit matĂ©rialisĂ©e, sans ĂȘtre nĂ©cessairement personnifiĂ©e.
Pour parvenir Ă la proposition dâun prĂ©judice animal pur, dĂ©tachĂ© de tout recours Ă la personnalitĂ© juridique, je suis partie d'une exploration des fondements de lâĂ©thique animale, laquelle m'a permis de mobiliser des normes variĂ©es (religion, philosophie, mĂ©taphysique antique, biologie) qui m'ont montrĂ© des croyances et des reprĂ©sentations contradictoires sur l'animal. Un topos incontournable des fondements de lâĂ©thique animale a Ă©tĂ© la mĂ©taphore cartĂ©sienne, soit celle du corps automate, riche dâenseignements tant sur le recours Ă la poĂ©tique dans les sciences que sur la fonction Ă©thique et heuristique de la mĂ©taphore.
J'ai ensuite choisi de travailler plus largement sur une exploration esthĂ©tique : sur les reprĂ©sentations de l'animal, particuliĂšrement quand son corps est humanisĂ©, ou quand le corps de lâhumain est animalisĂ©. Les images du corps ont souvent Ă©tĂ© celles dâune nature fantasmĂ©e et moralisĂ©e, mĂȘme aux temps du naturalisme moderne, ce qui a nourri un imaginaire galopant sur le schisme ontologique entretenu entre lâhumain et lâanimal. La mĂ©taphore prĂ©historique, au travers de la quĂȘte des origines, particuliĂšrement au siĂšcle de Darwin et de la recherche du chaĂźnon manquant, a fait de la reprĂ©sentation des corps un enjeu anthropologique majeur. Cet enjeu a coexistĂ© avec des Ă©volutions philosophiques et juridiques dĂ©terminantes sur le traitement juridique de lâanimal. Les arts et la littĂ©rature ont cultivĂ© des images ambivalentes des corps naturels pour Ă©loigner ou resserrer les liens de parentĂ© susceptibles dâĂȘtre tissĂ©s entre les humains et les animaux. En dĂ©pendent souvent les rapports Ă©thiques quâil convient de dĂ©finir dans le comportement Ă lâĂ©gard de lâanimal, mais aussi avec dâautres figures fantasmĂ©es de lâaltĂ©ritĂ© quâon a pu voir notamment dans les Ă©trangers (dont les corps ont Ă©tĂ© animalisĂ©s dans diverses reprĂ©sentations scientifiques ou artistiques).
Au bout du compte, cela m'a permis de mettre en rĂ©cit l'Ă©volution du droit animalier, dans un contexte scientifique et artistique ayant pleinement recours aux imaginaires. Cette mise en rĂ©cit ne repose pas sur lâidentification dâun lien de causalitĂ© entre le droit, les arts et les sciences, mais plutĂŽt sur une gĂ©nĂ©alogie de significations qui ont cultivĂ© les corps mĂ©taphoriques de lâanimal et gardĂ© un ascendant sur les normes juridiques et leur interprĂ©tation. Cet ascendant me semble ĂȘtre ce qui limite les dĂ©bats sur lâamĂ©lioration de la condition juridique de lâanimal Ă la question de sa personnification, alors quâune amĂ©lioration pourrait dĂ©jĂ se traduire par ±ôâiČÔłŠČč°ùČÔČčłÙŸ±ŽÇČÔ de lâanimal dans un corps reconnu, dans le domaine de la responsabilitĂ© civile du moins, comme Ă©tant le sien propre.
Bio: AprĂšs 3 ans en poste Ă l'universitĂ© Poitiers au sein de l'ERDP (actuel Institut Jean Carbonnier) en tant que MaĂźtresse de confĂ©rences en Droit privĂ© et sciences criminelles, Hania Kassoul exerce ses fonctions au sein de lâUniversitĂ© CĂŽte dâAzur depuis 2021. Elle est docteure en droit, sa thĂšse est intitulĂ©e LâaprĂšs-contrat, dirigĂ©e par le Professeur Y. Strickler (Prix dâhonneur du prix de thĂšse de la Cour de cassation 2018, Prix Henri Texier I 2018 de lâAcadĂ©mie des sciences morales et politiques, Prix de lâEcole doctorale DESPEG de lâUniversitĂ© de Nice Sophia Antipolis). Elle est aujourdâhui enseignante-chercheuse au sein du CERDP, rattachĂ©e au pĂŽle droit civil et procĂ©dure civile. Elle inscrit ses travaux dans les 3 axes du centre : « Patrimoine, personne et procĂ©dures », « Nature, vivant et procĂ©dures », « PensĂ©e juridique et procĂ©dures ». Ses recherches portent principalement sur lâanimal, sur le droit face aux imaginaires et Ă la pop culture, sur le droit des obligations. Elle a cofondĂ© (avec Michel Boudot), créé et prĂ©side le RĂ©seau des DiplĂŽmes en Droit & Philosophie.
A la suite de ces présentations fascinantes, l'événement a continué avec les commentaires des professeurs RIchard Janda et Mark Antaki.
Richard Janda enseigne notamment la responsabilitĂ© extracontractuelle, le droit des sociĂ©tĂ©s, et le processus droit administratif et le droit de lâenvironnement Ă lâUniversitĂ© ĐÇżŐŐæÈË. Ancien auxiliaire juridique auprĂšs des juges Le Dain et Cory de la Cour suprĂȘme du Canada, il a aussi Ă©tĂ© directeur du Centre dâĂ©tudes des industries rĂ©glementĂ©es Ă lâUniversitĂ© ĐÇżŐŐæÈË. Il dirige actuellement le projet Myko () qui explore la façon de mettre chacun en rapport avec lâempreinte environnementale de ses choix en temps rĂ©el. Il a Ă©crit en autres sur la responsabilitĂ© sociale des entreprises, le droit digital, et la thĂ©orisation de la justice. Mark Antaki est professeur agrĂ©gĂ© Ă la FacultĂ© de droit de lâUniversitĂ© ĐÇżŐŐæÈË, ainsi que, depuis 2020, directeur du Centre Paul-AndrĂ© CrĂ©peau de droit privĂ© et comparĂ©. Il sâintĂ©resse au droit comme activitĂ© humaine fondamentale et linguistique, aux approches phĂ©nomĂ©nologique et gĂ©nĂ©alogique du droit, ainsi quâĂ la disciplinaritĂ© et mĂȘme lâindiscipline juridique. Il a publiĂ© sur des sujets tels que le recours Ă lâimagination dans la thĂ©orie juridique, les discours sur les « valeurs » et la « proportionnalitĂ© » dans le droit constitutionnel, la mĂ©taphore du livre dans la constitution provisoire sud-africaine, lâexemplaritĂ© dans le raisonnement juridique ainsi que sur Roland Barthes et le droit. Il a aussi codirigĂ© Sensing the Nationâs Law: Historical Inquiries into the Aesthetics of Democratic Legitimacy (2018) ainsi que RationalitĂ© pĂ©nale et dĂ©mocratie (2013). Il a Ă©tĂ© chercheur invitĂ© Ă la Kent Law School et Ă la Griffith Law School, membre du Stellenbosch Institute of Advanced Study, et membre rĂ©sident de lâInstitut pour la vie publique des arts et des idĂ©es de ĐÇżŐŐæÈË. Il est Ă©galement un membre de lâ« organizing committee » de lâAssociation for the Study of Law, Culture, and the Humanities ainsi que chercheur rĂ©gulier au sein du Groupe de recherche sur les humanitĂ©s juridiques. Il a reçu son double diplĂŽme en droit (BCL et LLB) de lâUniversitĂ© ĐÇżŐŐæÈË en 1996. Il a ensuite complĂ©tĂ© son doctorat dans le cadre du programme Jurisprudence and Social Policy de lâUniversitĂ© de Californie Ă Berkeley. Sa thĂšse doctorale a retracĂ© la gĂ©nĂ©alogie des crimes contre lâhumanitĂ©.
17e Institut de Jurilinguistique, Dictionnaires et lexiques juridiques
Le vendredi 9 juin 2023, de 9h00 Ă 17h00 (HAE)
Pour sa 17e Ă©»ćŸ±łÙŸ±ŽÇČÔ de lâInstitut annuel de jurilinguistique, le Centre Paul-AndrĂ© CrĂ©peau de droit privĂ© et comparĂ© et les trois autres centres du rĂ©seau de jurilinguistique â le Centre de traduction et de documentation juridiques (Ottawa), le Centre de traduction et de terminologie juridique (Moncton) et le Centre de ressources en français juridique (St-Boniface) â sont heureux de vous prĂ©senter lâĂ©vĂ©nement intitulĂ© : Dictionnaires et lexiques juridiques.
Le 17e Institut marque le grand retour de cet Ă©vĂ©nement annuel Ă MontrĂ©al et sâinscrit dans la conclusion des travaux du Centre CrĂ©peau sur le Dictionnaire de droit privĂ© et lexiques bilingues â Les successions. La parution prochaine de cet ouvrage nous appelle Ă rĂ©flĂ©chir aux dĂ©fis que suppose la confection des dictionnaires et lexiques juridiques, dâune part, et aux rĂ©alitĂ©s de leur utilisation par les lĂ©gistes, juristes, jurilinguistes, traducteurs, voire par les juges, dâautre part. Les questions dâaccessibilitĂ© et de maĂźtrise du vocabulaire juridique ainsi que de crĂ©ation dâun langage commun dans un contexte multilingue et plurijuridique nous intĂ©ressent particuliĂšrement, et ce, tant depuis une perspective nationale â le contexte bilingue et bijuridique du Canada â quâinternationale.
Il s'agit d'une formation dont l'admissibilité a été confirmée par le Barreau du Québec aux fins de la formation continue obligatoire, pour une durée de 5 heures. Nous serons également heureux de fournir une attestation de participation aux notaires et aux membres de l'Ordre des traducteurs, terminologues et interprÚtes agréés du Québec.
Veuillez prendre note quâune inscription prĂ©alable en ligne est requise et que le coĂ»t de la journĂ©e est de 85$, ce qui couvre le petit dĂ©jeuner, les pauses cafĂ©, le lunch et le cocktail. Merci de procĂ©der Ă votre inscription en .
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Atelier de droit civil, Mireille Fournier, « Moraliser la personne : une course à la « personne morale » dans la France du XIXe siÚcle »
Le 3 février 2023, de 13h00 à 14h30 (HNE), 202 du Pavillon New Chancellor Day, Format hybride
Les arguments et les théories du droit civil au sujet de la personnalité morale, que l'on connaßt et enseigne toujours aujourd'hui, sont tributaires d'une vaste controverse publique sur la place de certaines associations dans la société française du XIXe siÚcle. En étudiant cÎte-à -cÎte la controverse juridique sur la personnalité et cette vaste controverse publique, certains arguments nous renseignent sur la vision de la société proposée par le droit civil des associations. En particulier, la présentation aura pour but d'explorer la proposition de certains acteurs du discours public, selon laquelle les personnes morales moralisent les personnes.
Mireille Fournier est doctorante Ă la FacultĂ© de droit de l'UniversitĂ© Laval en cotutelle avec l'Ăcole de droit de Sciences Po, sous la direction de FrĂ©dĂ©ric Audren et de Marie-Claire Belleau. Ses recherches portent sur les apports de la sociĂ©tĂ© civile Ă lâĂ©laboration du droit civil dans le cadre de la controverse sur la personnalitĂ© morale en France au XIXe siĂšcle. Mireille dĂ©tient un baccalaurĂ©at en droit civil et common law de l'UniversitĂ© ĐÇżŐŐæÈË et une maĂźtrise en droit et sociĂ©tĂ© de l'UniversitĂ© de Victoria. Membre du Barreau du QuĂ©bec, elle Ă©tait auxiliaire juridique Ă la Cour d'appel du QuĂ©bec entre 2018 et 2020.
Atelier de droit civil, Yoriko Otomo, « After Persons, Animism, Animals and Law »
Le 13 février 2023, de 13h00 à 14h30 (HNE), 202 du Pavillon New Chancellor Day, Format hybride
(En anglais seulement) This lecture critically examines a current tendency in human-animal, critical animal studies and social anthropology to look towards the âanimismâ of indigenous communities as an alternative to the dominant ontological and legal distinction between âpersonâ and âthingâ. It contributes to an ongoing conversation hosted by ĐÇżŐŐæÈË Faculty of Law on legal personhood, and to a broader conversation about the ethics of global governance. I first describe how âanimal personhoodâ is relevant to a discussion about legal personhood in general. I then look at the current jurisprudence on the granting of personhood to non-human entities and animals, explaining the tensions this produces for law more generally. The final part of my talk reflects on the âontological turnâ in human-animal studies in recent years, including the temptation to transpose this approach to the courtroom. In my conclusion, I will suggest an alternative â perhaps radical â way forward in our ongoing efforts to make global governance fit for purpose.
Yoriko Otomo is a Research Associate at SOAS, University of London, where she was a Senior Lecturer for a number of years before becoming Director of the Global Research Network and Think Tank, an organisation that promotes collaboration and knowledge transfer between North-South academics. She holds a Ph.D in Law (University of Melbourne) and has received numerous fellowships and awards. Yoriko has authored Unconditional Life: The Postwar International Law Settlement (Oxford University Press, 2016) and co-edited Law and the Question of the Animal: A Critical Jurisprudence (Routledge, 2014) and Making Milk: The Past, Present and Future of Our Primary Food (Bloomsbury, 2017) and is currently co-editing Routledge's Handbook on Law and Animals (forthcoming, 2024). Recent interdisciplinary projects include a collaboration with architects on a permanent installation for the Court of Aarhus in Denmark, 'Silent Parties'. Alongside academia, she has undertaken international environmental law consultancies over the last two decades for U.N., NGOs and government bodies. Her current research tries to go beyond critique to suggest practical ways of transforming current environmental law discourse.
Atelier de droit civil,ÌęAlexandra Popovici, « Ătre ou ne pas ĂȘtre : une histoire juridique des cendres »
Le 10 mars 2023, de 13h00 Ă 14h30 (HNE), 202 du Pavillon New Chancellor Day, Format hybride
Que reste-t-il dâune personne aprĂšs sa mort ? Ses biens, ses proches et, selon les circonstances, sa dĂ©pouille ou ses cendres. Lorsquâil sâagit de cendres, tant leur nature que leur rĂ©gime juridiques ne sont pas explicites. En effet, les cendres, choses matĂ©rielles, ne sont certainement pas des biens ordinaires, appropriables, transfĂ©rables, jetables. Pourtant, il est Ă©vident que lâon peut revendiquer des cendres volĂ©es. Il est Ă©vident Ă©galement que tout acte non respectueux de leur intĂ©gritĂ© serait compris comme une atteinte Ă la dignitĂ© de la personne dĂ©cĂ©dĂ©e.
Quelle est donc la nature de ces restes humains qui ressemblent plus Ă de la poussiĂšre quâĂ un ĂȘtre cher ?
Quel est donc le rapport juridique que nous entretenons avec ceux-ci ? La clef se trouve dans le Code civil, lieu ultime de nos rapports juridiques privés..
Alexandra PopoviciÌęest professeure agrĂ©gĂ©e Ă la FacultĂ© de droit de lâUniversitĂ© de Sherbrooke. Elle sâintĂ©resse aux institutions fondamentales du droit privĂ© dans une perspective critique et comparĂ©e. Ses travaux examinent lâarchitecture du droit privĂ©, en droit civil et en common law. Elle sâintĂ©resse tout particuliĂšrement Ă la gĂ©nĂ©alogie des concepts et au langage juridique.
Ses recherches actuelles portent sur la fonction sociale du droit privé, la notion de pouvoirs et la remise en question de certains lieux communs.
Atelier de droit civil, Patrick Garon-Sayegh, « DĂ©confiner le droit privĂ© en le dramatisant : lâartisanat juridique mis en scĂšne et sous les projecteurs de Kenneth Burke »
Le 31 mars 2023, de 13h00 Ă 14h30 (HAE), 202 du Pavillon New Chancellor Day, Format hybride
Ă tort ou Ă raison, les pratiques mĂ©thodologiques disciplinent les milieux savants. Ces pratiques agissent autant Ă titre prospectif que rĂ©trospectif. Elles orientent les recherches Ă venir et dĂ©marquent celles qui devraient ĂȘtre retenues de celles qui devraient ĂȘtre Ă©cartĂ©s. Quoiqu'elles soient nĂ©cessaires, leur effet disciplinaire devient souvent un carcan confinant, autant pour les chercheurs que pour les objets qu'ils Ă©tudient.Ìę
Cette prĂ©sentation offre aux chercheurs en droit privĂ© une orientation mĂ©thodologique novatrice qui permet de dĂ©confiner â au moins en partie â leurs objets d'Ă©tude. Cette orientation, ancrĂ©e dans la perspective « dramatique » dĂ©veloppĂ©e par le rhĂ©toricien Kenneth Burke, invite les chercheurs en droit privĂ© Ă se pencher sur le travail concret des acteurs juridiques. Lorsqu'adoptĂ©e, la perspective dramatique permet d'apprĂ©hender la dimension artisanale du droit privĂ© de maniĂšre « quasi-empirique » qui illumine les catĂ©gories doctrinales du droit privĂ© sous un nouvel angle tout en respectant la perspective dite « interne » suivant laquelle le sens de ces catĂ©gories relĂšve de pratiques interprĂ©tatives autonomes.
Patrick Garon-SayeghÌęest professeur adjoint Ă la FacultĂ© de droit de l'UniversitĂ© de MontrĂ©al, oĂč il enseigne principalement le droit de la preuve civile et l'interprĂ©tation des lois. Ses recherches actuelles chevauchent le droit de la preuve et la responsabilitĂ© mĂ©dicale. Plus particuliĂšrement, il s'intĂ©resse aux pratiques argumentatives impliquĂ©es dans la preuve d'une faute mĂ©dicale et les affinitĂ©s philosophiques, historiques, et pratiques qui existent entre la justification mĂ©dicale et la justification juridique.